Avec le dérèglement climatique, la gestion de l’eau et des usages associés devient un sujet sensible et parfois source de tensions sur les territoires dotés de réserves hydriques. Le Cabinet Alliances Développement Touristique, en partenariat avec l’agence Incipit, s’engage activement dans la concertation autour des usages de l’eau et dans la préservation d’un équilibre entre économie, écologie et attractivité territoriale.
La gestion de la ressource concerne à la fois les problématiques de crues, d’étiages, d’alimentation en eau potable et de maintien des débits réservés. En France, cette gestion est régie par le Code de l’Environnement, qui encadre l’ensemble des usages de l’eau. L’eau est considérée comme une res communis selon le Code Civil — un bien commun de la nation, inappropriable. La loi sur l’eau de 1992 l’a rappelé : seuls des usages sont possibles.
« La gestion équilibrée doit permettre en priorité de satisfaire les exigences de la santé, de la salubrité publique, de la sécurité civile et de l’alimentation en eau potable de la population. […] ainsi que de toutes autres activités humaines légalement exercées. »
Ainsi, seule la production d’eau potable et les enjeux de santé publique sont prioritaires. Tous les autres usages — agriculture, hydroélectricité, tourisme, pêche ou loisirs — doivent être concertés et conciliés, sans hiérarchisation stricte.
La baisse des niveaux d’eau et le réchauffement des masses hydriques, parfois amplifiés par les retenues, fragilisent fortement les milieux naturels. Les usages appropriatifs de l’eau et la volonté de maîtrise excessive des crues altèrent le bon fonctionnement des écosystèmes.
Les plans d’eau jouent un rôle majeur dans l’attractivité touristique. Ils offrent des espaces propices à la baignade, aux sports nautiques et aux activités de loisirs, principalement sur la saison estivale. Mais ils accueillent également, tout au long de l’année, des activités éducatives, sportives et de pêche.
Depuis les années 1980, la gestion des débits a permis l’essor des sports d’eau vive : rafting, hydrospeed, canoë-kayak… Des rivières comme l’Isère, les Dranses, l’Allier, l’Aude ou le Chalaux ont vu se développer des bases de loisirs et des clubs, renforçant l’attractivité estivale des massifs.
Les réserves d’eau sont souvent gérées avec prudence pour limiter les crues, ce qui conduit à abaisser les niveaux à l’automne. En cas de précipitations insuffisantes, le risque de pénurie est réel : les volumes nécessaires à la production d’eau potable peuvent ne plus suffire à maintenir des niveaux d’eau adéquats pour les loisirs ou les lâchers en aval.
Les tensions observées depuis 2010 illustrent les déséquilibres entre usages :
La concertation entre acteurs — collectivités, exploitants, associations, acteurs touristiques — est la clé d’une gestion durable de la ressource. Préserver l’eau, c’est aussi préserver les équilibres économiques, écologiques et sociaux qui font la vitalité des territoires.
David Paquet du Cabinet Alliances Développement Touristique et Antoine Dubost de l’Agence Incipit
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